Prevalence of potential smoking-related conditions among tobacco users in the emergency department and their perception that their visit may be smoking-related – ERRATUM
RÉSUMÉIntroductionLes fumeurs qui consultent au service des urgences (SU) souffrent de nombreuses maladies directement causées ou potentiellement causées par l’usage du tabac. Il a déjà été démontré dans des études antérieures que le taux d’abandon du tabac augmentait chez les personnes qui percevaient correctement le fait que la consultation au SU était liée à l’usage du tabac.ObjectifsL’étude visait : 1) à calculer la prévalence des affections potentiellement liées à l’usage du tabac parmi les fumeurs dans un SU de soins tertiaires rattaché à un hôpital universitaire; et 2) à déterminer quelles affections étaient plus ou moins susceptibles d’être perçues par les patients comme liées à l’usage du tabac.MéthodeOnt participé à l’étude des adultes de 19 ans et plus qui ont déclaré avoir fait usage de tabac dans les 30 jours précédant la consultation au SU et qui ont participé à un essai comparatif à répartition aléatoire (ClinicalTrials.gov. : NCT01454375) du 1er décembre 2011 au 31 août 2012. On a demandé aux patients d’indiquer s’ils croyaient que la consultation au SU était liée à l’usage du tabac. Par ailleurs, les diagnostics ont été codés, au moment du congé du SU, comme liés ou non liés à l’usage du tabac, d’après le Surgeon General’s Report de 2004, aux États-Unis.RésultatsAu total, 893 patients (hommes : 62 %; âge moyen : 40 ± 15 ans) ont été sélectionnés, dont 120 (13 %) souffraient d’une maladie potentiellement liée à l’usage du tabac. Il y avait 6 (5 %) cas de néoplasie; 18 (15 %), de maladie cardiovasculaire; 67 (56 %), de maladie respiratoire; 3 (3 %), de troubles de la reproduction; 7 (6 %), de complications postopératoires; 9 (8 %), d’affection dentaire; 9 (8 %), d’ulcère gastroduodénal; 0 (0 %), de maladie oculaire; et 1 (1 %), de maladie osseuse. Parmi les affections potentiellement liées à l’usage du tabac, 46 (38 %) étaient perçues comme telles par les patients : 61 % des maladies cardiovasculaires; 33 % des néoplasies; 43 % des maladies respiratoires; 22 % des affections dentaires; 14 % des complications postopératoires; 11 % des ulcères gastroduodénaux, et 0 % des autres affections.ConclusionsDans l’étude en question, 13% des consultations au SU parmi les fumeurs étaient motivées par des affections potentiellement liées à l’usage du tabac, et 38 % d’entre elles étaient perçues comme telles par les patients. L’éducation du public visant à sensibiliser les gens aux affections liées à l’usage du tabac pourrait accroître le taux d’abandon du tabac.