After the Second World War, Canadian parliamentarians showed growing interest in international students coming to Canada. The students became the subject of policy talk, which was shaped by powerful discourses emerging from the larger historical context. From 1945 to 1969, international students were seen as worthy recipients of Canadian aid, an idea that was premised on the belief that they were temporary visitors to Canada who would return to their home countries with both the skills they learned in Canadian schools and with an overall good- will towards Canada, a valuable commodity in the Cold War context. But after the Sir George Williams University affair of 1969, parliamentarians’ tone changed, and international student policy talk became suffused with discourses of fear and danger. In the years after 1969, international students were imagined as both politically and economically dangerous, an attitude that emerged as a reaction to student protest, but also re ected worries among some policymakers that Canada’s changing immigration system, and its move away from primarily Europeans sources for immigrants, was a threat to the stability of Canadian culture.RésuméAprès la Seconde Guerre mondiale, les parlementaires canadiens ont montré un intérêt crois- sant pour la venue au pays d’étudiants internationaux. Ces derniers devinrent un sujet de discussions politiques qui donna lieu à des discours émouvants alimentés par un vaste contexte historique. De 1945 à 1969, les étudiants internationaux étaient vus comme des récipiendaires dignes de l’aide canadienne. Cette idée s’appuyait sur l’impression qu’ils étaient des résidents temporaires au Canada et qu’ils retourneraient dans leur pays non seulement avec les com- pétences acquises dans les établissements d’enseignement, mais qu’ils af cheraient aussi leur bienveillance envers le Canada, une valeur inestimable dans un contexte de Guerre froide. Cependant, après l’affaire de l’Université Sir George Williams, en 1969, le ton des parlemen- taires canadiens a changé. Les discussions politiques sur les étudiants internationaux furent teintées par des idées de peur et d’appréhension. Après 1969, on imagina les étudiants inter- nationaux comme dangereux sur les plans politique et économique. Cette attitude fut une réaction aux protestations étudiantes, mais re était également les préoccupations de certains politiciens face aux changements du système d’immigration qui ne privilégiait plus les étu- diants venus d’Europe, ce qui présentait une menace à la culture canadienne.