scholarly journals L’écriture « entre-les-langues » des auteures maghrébines de langue française et des auteures de « l’entre-des »

2009 ◽  
Vol 1 (2) ◽  
pp. 69-93
Author(s):  
Roswitha Geyss

En 1977, au moment où il inaugure son enseignement au Collège de France, Roland Barthes s’interroge sur le pouvoir et le savoir. Il propose une définition volontairement provocatrice de la langue comme « fasciste » et constate qu’il faut « tricher avec la langue » et « tricher la langue », pour entendre la « langue hors-pouvoir » : « Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d’entendre la langue hors-pouvoir, dans sa splendeur d’une révolution permanente du langage, je l’appelle pour ma part : littérature. » (15) La littérature est donc et doit être un merveilleux terrain d’expérimentation. Nous proposons d’analyser dans cet article l’œuvre d’écrivaines algériennes dont la langue maternelle est l’arabe parlé, l’arabe féminin, et qui écrivent en français, qui est la langue de l’école et la langue qu’elles « trichent » pour entendre « la langue hors-pouvoir » (Assia Djebar, Malika Mokeddem). Nous analysons aussi l’œuvre de l’écrivaine tunisienne Nine Moati, qui perpétue dans ses textes le souvenir de son père Serge Moati.

2020 ◽  
Vol 81 ◽  
pp. 03005
Author(s):  
Maria Giulia Dondero

Cet article aborde les relations entre le langage visuel et les émotions. Cette exploration se compose de deux volets : le premier est consacré aux forces textualisées dans l’image, le second aux gestualités émotionnelles, à savoir aux pratiques énonciatives du corps qui accompagnent l’interprétation et l’appréciation des images. La première partie discute la contribution de René Thom à la réflexion sur les émotions de la contemplation esthétique face au déploiement des forces dans les tableaux ; tandis que la deuxième partie met en contraste l’analyse manuelle et l’analyse computationnelle au regard des gestes de l’analyste et de l’observateur. L’analyse manuelle est illustrée à travers la pratique d’enseignement de Roland Barthes au Collège de France, l’analyse computationnelle est en revanche prise en examen à partir des expériences de Lev Manovich et des Cultural Analytics.


Acta Poética ◽  
2015 ◽  
Vol 24 (1) ◽  
Author(s):  
Roland Barthes

A partir de 1954, Roland Barthes (1915-1980) comenzó a vislumbrar un proyecto semiológico —que lo llevaría a intentar, en la siguiente década, la fundación de una ciencia de los signos que tuviera como matriz la lingüística saussuriana— en numerosos ensayos y artículos periodísticos, al tiempo que profundizaba en un tema particular, la moda, que durante varios años le proveyó evidencias de que un fenómeno social podía estudiarse como sistema de signos. Fruto de esos años será su primer curso en la École Pratique des Hautes Études (1962-63), cuyo título fue: “Inventario de los sistemas contemporáneos de significación: sistemas de objetos (vestimenta, alimentación y alojamiento)”, y entre cuyos alumnos se contó a Jean Baudrillard. Como bien se sabe, aquel proyecto de una semiología fundada en la lingüística fracasó. No así la vertiente de la semiología literaria que el propio Barthes caracterizó en su discurso de ingreso al Collège de France (1977), como una semiología del texto que sería al mismo tiempo desconstrucción de la lingüística —y una escritura tal como él la practicara fértilmente en su obra crítica. En esta segunda vertiente, la impronta de la fenomenología francesa fue fundamental. En un ensayo poco conocido, publicado en Belgrado, “Nuevos senderos de la crítica literaria en Francia” (1959), Barthes concede a Gaston Bachelard la mayor importancia dentro de la crítica literaria francesa, y reconoce el valor de su aportación literaria: “la crítica de Bachelard es generosa, ayuda a producir en la interioridad del propio cuerpo el movimiento de la imaginación poética,que es un movimiento esencialmente liberador”.


2005 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 137-154 ◽  
Author(s):  
Natalia Teplova

Résumé Les migrations linguistiques de Vladimir Nabokov sont étroitement liées à ses « migrations physiques » qui furent en premier lieu provoquées par les événements historiques de la Russie du début du XXe siècle. L’écrivain se voit contraint d’abandonner sa langue maternelle pour rejoindre les lecteurs anglophones. Ses réflexions sur la langue influencent également sa vision du traduire que nous nous proposons d’esquisser dans le présent article.


2020 ◽  
Vol 37 (4) ◽  
pp. 3-34
Author(s):  
Sunil Manghani

As the introduction and lead article for a special issue of Theory, Culture & Society, ‘Neutral Life/Late Barthes’, this article offers an overview of the ‘new’ Barthes that emerges from the late writings and recent ‘Barthes Studies’. The account centres upon the posthumous publication of Barthes’ three key lecture courses delivered at the Collège de France, at the end of the 1970s, which reflect his preoccupation with the everyday, yet reveal a new degree of sophistication, both formal and conceptual. Presented in their original note form, the lectures present perhaps the clearest (if incomplete) affirmative project of Barthes’ entire career. The Neutral in particular is pivotal in understanding an ethics of the late works. While Barthes is perhaps most cited for his rumination on the temporality of the photograph, the lecture courses give rise to an ethics of space and distance, rather than of time and telos. Crucially, for Barthes, the Neutral is not neutrality; it is not divestment, but ‘an ardent, burning activity’. In establishing Barthes’ ethics of a Neutral Life, the articles closes – with reference to Derrida’s mourning of Barthes – with a reminder to read Barthes again, or rather a reminder of our current postponed reading of him.


2013 ◽  
Vol 28 (70) ◽  
Author(s):  
Jonatan Leer

Jonatan Leer: “Towards a Neutral Sexuality! or Roland Barthes as a Queer Thinker?”This article argues that the work of Roland Barthes has interesting perspectives in common with queer theory. This argument is put forward by using his concept of ‘the neutral’ that Barthes defines as “that which outplays the paradigm”. This notion was presented at a series of lectures at Collège de France in 1977. Through a reading of Barthes’ autobiography, Roland Barthes par Roland Barthes (1975), the article demonstrates how Barthes tries to outplay the paradigms that rule over the hegemonic understanding of gender and sexuality. Furthermore, the fragmented text presents a vision of a sexual utopia, a neutral sexuality, that tries – like queer theory – to go and think beyond a binary conception of gender and sexuality. Finally, it is suggested that we should start to think about a movement of “French queer theory” in the late 1970’s that beside Barthes includes Jean Baudrillard.


2019 ◽  
Author(s):  
Ana Maria Alves

Nous nous proposons de démontrer l'influence de Roland Barthes sur le travail de Nancy Huston. Ce théoricien, qui dirigea les travaux universitaires de Nancy Huston, avait façonné l’univers de cette étudiante canadienne qui adopte la langue française qui est pour elle une langue étrangère comme objet d'écriture, car elle lui attribuait une fonction de libération. Notre intention est de vérifier si le parcours de Nancy Huston est, en effet, inscrit sous l’empreinte structuraliste de son mentor ou bien s’il peut être interprété comme acte insubordonné et critique de la vague structuraliste. Nous essayerons de comprendre l’attitude de Huston face à un maître dont la rigidité paralysait toutes tentatives d’écriture, et où, d’après elle, toutes constructions romancières paraissaient inaccessibles.


2016 ◽  
Vol 36 (2) ◽  
pp. 663
Author(s):  
Eduardo Horta Nassif Veras

Baudelaire l’irréductible (2014) é o segundo livro de Antoine Compagnon inteiramente dedicado ao poeta francês, após Baudelaire devant l’innombrable (2003), e vem para consolidar o crítico belga e professor do Collège de France como um dos principais nomes dos estudos baudelairianos atualmente. Fundamentado numa vasta pesquisa de arquivos e num conhecimento enciclopédico sobre a obra de Baudelaire e sobre o século XIX, o livro insere-se também no contexto de uma reflexão mais ampla sobre a modernidade artística e literária que perpassa praticamente toda a trajetória intelectual de Compagnon, desde o conhecido livro sobre os paradoxos da modernidade – Les Cinq paradoxes de la modernité (1990) – até o livro que apresenta o seu conceito de “antimodernidade” – Les Antimodernes: de Joseph de Maistre à Roland Barthes (2005) –, obras nas quais Baudelaire desempenha também um papel bastante central, diga-se de passagem.


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