Le Nord théâtralisé : la rhétorique régionale dans le discours cérémoniel des entrées royales et impériales du xviie siècle au xixe siècle

Revue du Nord ◽  
2005 ◽  
Vol 360 - 361 (2) ◽  
pp. 577
Author(s):  
Mathieu Mercier
1988 ◽  
Vol 15 ◽  
pp. 229-252 ◽  
Author(s):  
Gaëtan Feltz

Le cheminement de l'Histoire s'est fait lentement depuis le temps de ses pères fondateurs au Grand Siècle de Périclès; mais le processus vers l'état des connaissances actuelles s'est accéléré dès la fin du XVIIe siècle avec les débuts de l'Histoire méthodique enrichie par l'Erudition au XVIIIe siècle, pour en arriver à rechercher un sens dans une Histoire conceptualisée. Le XIXe siècle sera marqué par le développement des Philosophies de l'Histoire: elles ont cours encore aujourd'hui bien qu'elles soient entachées de doute, de scepticisme, de relativisme (Bourde/Martin 1983). Le grand débat qui oppose les historiens se situe au niveau de l'interprétation, du sens à donner à l'analyse d'une source, qu'elle soit écrite, orale, archéologique, sonore ou imagée. Ou bien l'analyse critique des documents et leur confrontation permettent de reconstituer la fresque historique à travers ses tenants et aboutissants, ou bien l'on essaye d'aller plus loin en intégrant l'analyse critique dans une conception que l'on se fait de l'évolution historique, en admettant au préalable qu'il existe une dynamique sousjacente, un moteur, une problématique en fait.


2018 ◽  
Vol 46 ◽  
pp. 03003
Author(s):  
Nori Kondo

Résumé. A la fin du XIIe siècle, la consonne /l/ des pronoms il et ils s’est amuïe. Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que le rétablissement de ce son est attesté dans les témoignages des grammairiens. La réalisation du /l/ semble alors être caractéristique d’un style soutenu, et acquiert ainsi une fonction diaphasique. Cependant, dans notre corpus, la deuxième édition du Français Parlé de Paul Passy publiée en 1889, nous remarquons que le style formel n’exigerait pas nécessairement la réalisation du /l/. En se basant sur ce résultat, il semble y avoir deux normes concernant la prononciation de /l/, même au XIXe siècle : l’une majoritaire, l’autre minoritaire. Enfin, nous arriverons à la conclusion que la stabilisation de ce son n’a eu lieu qu’au siècle suivant, au XXe siècle. A cette époque, la prononciation fidèle à l’orthographe gagne en prestige, la norme partagée par les locuteurs du français attribue un trait diastratique à la réalisation du son /l/. La non-réalisation de /l/ devient un trait typique de la classe inférieure, et le /l/ devient donc porteur de cette propriété diastratique.


2018 ◽  
pp. 99-115
Author(s):  
Sandra Glatigny

À son apogée au XVIIe siècle, la Vanité, grâce à sa codification, perdure au-delà de cette époque propice à son épanouissement. De même que la dimension religieuse et dogmatique tend à s’estomper au XIXe, les symboles de la vacuité et de l’illusion existentielle sont repris de manière partielle. Peut-on alors encore parler de Vanité quand le discours symbolique est lacunaire ou incomplet ? De Baudelaire à Laforgue, les poétiques du XIXe siècle opèrent un déplacement axiologique qui tend à annihiler la portée argumentative initiale. Dès lors, pourquoi reprendre une tradition apparemment incompatible avec le discours lyrique ? En fait, dotée d’une dimension métadiscursive, la Vanité semble participer de la dynamique critique, propre au lyrisme de la deuxième moitié du XIXe siècle et contribue à le renouveler. Entre sérieux et ironie, la transposition picturale de la Vanité favorise un dialogue intersémiotique qui ménage un espace vacant pour un autre mode de transmission des sentiments.


2003 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 137-160 ◽  
Author(s):  
Michel Verdon

Résumé Autour de la famille souche La famille souche hante la démographie historique comme elle hante l'ethnologie québécoise, et tous ceux qui en parlent la définissent par la transmission indivise du patrimoine à un seul héritier. On l'explique donc en expliquant cette singularité, en invoquant ou la pression démographique, ou le désir d'assurer ses vieux jours. Dans une perspective comparative, toutefois, pression démographique et désir d'assurer ses vieux jours sont fréquents mais la famille souche ne l'est pas et, pour l'élucider, il faut chercher ailleurs, du côté de la composition résidentielle plutôt que de la transmission. Alors s'effritent tous les lieux communs que l'on a pu proférer à propos de la famille souche. On découvre désormais que les pratiques successorales dites typiques de la famille souche s'éclairent à la lumière d'une nouvelle question: pourquoi tolérer la corésidence de la bru? Une comparaison historique met notre modèle au défi, puisque l'historiographie révèle des pratiques successorales fort différentes en Nouvelle-France (Dechêne 1974). En comparant les pratiques successorales et résidentielles de la fin du XIXe siècle à celles du XVIIe siècle nous concluons que la famille souche n'a pas pu exister au Québec francophone avant la première moitié du XIXe siècle, et nous suggérons une explication.


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