scholarly journals Santé mentale et physique des filles et des garçons agressés sexuellement

Criminologie ◽  
2017 ◽  
Vol 50 (1) ◽  
pp. 99-125 ◽  
Author(s):  
Isabelle Daigneault2 ◽  
Martine Hébert ◽  
Catherine Bourgeois ◽  
Sonia Dargan ◽  
Jean-Yves Frappier

Introduction : L’agression sexuelle durant l’enfance est associée à de nombreux problèmes de santé physique et mentale. Toutefois, au Québec, nous ne connaissons pas bien les problèmes de santé physique et mentale que présentent les enfants et les adolescents ayant vécu une agression sexuelle corroborée en comparaison de ceux de la population générale. Objectif : L’objectif de la présente étude est donc de déterminer si les jeunes agressés sexuellement consultent ou sont davantage hospitalisés pour des problèmes de santé physique et mentale que ceux de la population générale sur une période de 10 ans après un premier signalement. Méthode : Des données administratives ont servi à documenter les diagnostics médicaux de 882 jeunes (75 % filles) ayant au moins un signalement fondé d’agression sexuelle entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2010 au Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire. Ces diagnostics sont comparés à ceux de 882 jeunes de la population générale appariés en genre et en âge au groupe de jeunes agressés sexuellement. Résultats : Les résultats indiquent que l’agression sexuelle à l’enfance entraîne un risque jusqu’à cinq fois plus élevé de consultations externes et d’hospitalisations pour des problèmes de santé mentale et physique, et ce, jusqu’à 10 ans après le signalement d’agression sexuelle.

2020 ◽  
pp. 070674372098026
Author(s):  
Roger Godbout ◽  
Julie Carrier ◽  
Célyne Bastien ◽  
Charles M. Morin

Les données recueillies lors de crises et tragédies passées prouvent que les problèmes de sommeil survenant durant ou peu de temps après un événement traumatique sont reliés à une probabilité accrue de développer des symptômes psychiatriques durables. Or la pandémie COVID-19 et ses conséquences à moyen et long-terme combinent plusieurs facteurs de risque pour le sommeil, tant pour les intervenants de la santé que la population générale. Notre relevé mensuel des publications scientifiques qui combinent COVID-19 et sommeil/insomnie entre janvier et juillet 2020 révèle un taux de croissance comparable pour les articles qui portent plus précisément sur la santé mentale mais aucune ne porte sur les résultats d’une intervention. Nous proposons qu’il faille agir rapidement sur les difficultés de sommeil en cette période de pandémie afin de protéger l’équilibre psychologique individuel à moyen et long terme, d’autant plus que les outils nécessaires à la prévention de l’insomnie, sa détection et son traitement sont à la portée de tous les professionnels de la santé mentale.


2006 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 17-25
Author(s):  
Marie-Carmen Plante

Résumé Le chômage et le non-emploi causent beaucoup de perturbations chez les jeunes. Plus ils durent, davantage peuvent-ils causer des troubles profonds sur les différents aspects de la santé mentale de ces mêmes jeunes. Afin de mieux cerner ces effets, nous traiterons dans cet article des effets du chômage sur la santé physique des jeunes, et de l'impact du chômage dans les années 30 par rapport à l'impact du chômage dans les années 80. Ensuite, nous étudierons les réactions au chômage, les trois stades traversés par les adolescents en recherche d'emploi, et les atteintes à la santé mentale des jeunes soient: l'indépendance, la réaction d'ennui, la diffusion de l'identité, l'estime de soi, la culpabilité et la honte, l'anxiété et la peur, la colère, la dépression ; l'atteinte des relations familiales, les perturbations dans l'organisation du temps libre, l'augmentation du taux de suicide, l'augmentation de la consommation de drogues et d'alcool et l'augmentation de la criminalité.


L Encéphale ◽  
2010 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 33-38
Author(s):  
Francis Chabaud ◽  
Julie Debarre ◽  
Céline Serazin ◽  
Roland Bouet ◽  
Guillaume Vaïva ◽  
...  

Author(s):  
Loïc Lerouge

Le droit à la santé au travail doit-il être considéré comme un droit fondamental ou bien le droit fondamental à la santé s’applique-t-il directement au travail ? L’approche de la santé au travail au prisme des textes internationaux relatifs aux droits fondamentaux et aux droits de l’Homme, aussi l’évolution au regard de la reconnaissance de la santé mentale au travail au côté de la santé physique au regard notamment de l’essor des risques organisationnels, amènent à nous interroger sur la portée du droit fondamental à la santé à l’aune du travail. C’est une question de grande importance aujourd’hui, notamment au regard de la reconnaissance des risques psychosociaux au travail, mais également des atteintes à la santé mentale au travail notamment en raison d’organisations du travail qui aujourd’hui impactent de plus en plus la santé mentale des travailleurs. Pour répondre à ces interrogations, la reconnaissance et les enjeux liés au droit à la santé au travail doivent être explicités et précisés. Ces enjeux se prolongent dans l’objectif de garantir une meilleure protection de la santé physique et mentale au travail et d’asseoir une approche préventive tout en intégrant dorénavant de nécessaires questionnements de l’ordre de l’éthique. Les pages suivantes sont dédiées à la reconnaissance et aux enjeux du droit à la santé au travail et à sa qualification ou non comme droit fondamental.


2007 ◽  
Vol 83 (10) ◽  
pp. 821 ◽  
Author(s):  
Claire Ruiz ◽  
Laurence Kurkdjian

2006 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 189-200 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Stip ◽  
Amir Ali Sephery ◽  
Adrien Tempier ◽  
Annie Brochu-Blain

Le rôle potentiel des omnipraticiens à l’égard d’une maladie comme la schizophrénie a été redéfinie lors du dernier Plan d’organisation de la santé mentale au Québec en 2006. Dans cet article les auteurs présentent des résultats concernant la perception et les attitudes des omnipraticiens du Québec vis-à-vis des patients souffrant de cette affection. Les résultats obtenus à travers un sondage sont comparés à ceux obtenus grâce à 5 questions communes posées à la population québécoise en général. Un court questionnaire, composé de 5 items choisis à partir d’un questionnaire plus élargi et présenté à la population générale, a été proposé aux omnipraticiens du Québec. Ces items sondaient la perception et l’attitude des médecins à l’égard de la schizophrénie. À partir d’un échantillon aléatoire de 3 500 omnipraticiens, un taux de 29 %, soit un peu plus de mille (1003, 46 % de femmes et 54 % d’hommes), répondants a été observé. Les auteurs ont constaté des différences significatives entre les omnipraticiens et la population québécoise générale dans la tendance à vouloir offrir de l’aide aux personnes souffrant de schizophrénie (omnipraticiens = 58 % versus population générale : 45 %). Également, un plus haut pourcentage d’omnipraticiens (72 %) a dit ressentir de la compassion envers les patients souffrant de schizophrénie versus 27 % dans la population en général. Les omnipraticiens ont dit se sentir moins à l’aise de discuter ouvertement de la maladie à un membre de la famille si ce dernier était affligé de la schizophrénie (26 % versus 48 %). Il n’y avait pas de différence entre les deux populations en ce qui concerne le jugement de la sévérité de la schizophrénie dans le champ des maladies y compris des maladies mentales.


L Encéphale ◽  
2010 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 39-57 ◽  
Author(s):  
T. Danel ◽  
J. Vilain ◽  
J.L. Roelandt ◽  
J. Salleron ◽  
G. Vaiva ◽  
...  

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