scholarly journals Un programme innovateur de promotion du bien-être psychologique POUR des personnes Âgées dépressives

2017 ◽  
Vol 38 (1) ◽  
pp. 185-206
Author(s):  
Sylvie Lapierre ◽  
Lyson Marcoux ◽  
Sophie Desjardins ◽  
Micheline Dubé ◽  
Michael Cantinotti ◽  
...  

La recherche dans le domaine de la motivation a démontré que la présence de buts personnels est associée au bien-être psychologique (BEP). Un programme de 14 semaines conçu pour aider les participants à réaliser leurs projets a été offert à des personnes âgées (≥ 65 ans) dépressives (BDI-II ≥ 9; M = 22,05) afin d’améliorer leur BEP. Les niveaux de BEP, de dépression et d’anxiété des personnes qui ont participé au programme (n = 24) ont été comparés à ceux d’un groupe contrôle (n = 18). Les analyses ont montré que les participants au programme se sont améliorés significativement sur la plupart des indicateurs de BEP, incluant la dépression, ce qui semble indiquer qu’un programme de gestion des buts pourrait être une manière innovatrice de promouvoir la santé mentale des aînés dépressifs. Toutefois, l’amélioration est observée uniquement pour la sérénité et le sens à la vie dans les analyses comparatives avec le groupe contrôle. Les études ultérieures devraient tenter de développer des programmes de promotion de la santé mentale qui offrent aux individus des moyens d’atteindre un état de fonctionnement optimal.

2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 105-123 ◽  
Author(s):  
Pascale Mantoura ◽  
Marie-Claude Roberge ◽  
Louise Fournier

Au Québec et ailleurs dans le monde, la préoccupation s’accentue en regard de la santé mentale de l’ensemble de la population et de la nécessité de concentrer plus d’énergie sur les interventions préventives et de promotion. Il est alors recommandé que les acteurs de santé publique agissent en tant que chef de file de l’action de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et établissent les partenariats nécessaires avec les acteurs des secteurs de la santé, des services sociaux et des autres secteurs indispensables à l’action en santé mentale. Les acteurs de santé publique au Canada ne sont toutefois pas encore suffisamment soutenus dans ce rôle. Ils expriment, entre autres besoins, celui d’avoir accès à des cadres structurants qui clarifient leur action en santé mentale. Cet article propose un cadre de référence pour soutenir l’action en santé mentale des populations. Ce cadre identifie les différentes dimensions propres à l’intervention en faveur de l’amélioration de la santé mentale de la population et de la réduction des inégalités de santé mentale. L’article illustre enfin comment l’application de la responsabilité populationnelle au niveau local permet de mettre en pratique les différentes dimensions de ce cadre de référence. Ultimement il permet aux acteurs de santé publique de mieux cerner leur action en faveur de la santé mentale des populations.


Author(s):  
Heather Orpana ◽  
Caryn Pearson ◽  
Raelyne L. Dopko ◽  
Lucie Kocum

Introduction L'Échelle de satisfaction des besoins intrinsèques des enfants (Children’s Intrinsic Needs Satisfaction Scale ou questionnaire CINSS), fondée sur la théorie de l’autodétermination, sert à mesurer l’autonomie, la compétence et l'appartenance sociale à l’école, à la maison et avec les pairs. Nous avons vérifié sa structure factorielle et sa validité critérielle chez les jeunes canadiens à l’aide de données de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE). Méthodologie Nous avons analysé les données de l’ECTADE de 2014-2015 afin de mettre en évidence la validité convergente et discriminante et la variance liée à la méthode. Nous avons mené une analyse factorielle confirmatoire (AFC) reposant sur une approche multitraits-multiméthodes (MTMM) afin de tenir compte de la structure conceptuelle de la mesure. Nous avons établi sa validité critérielle grâce aux corrélations entre les concepts à l'étude, les comportements prosociaux et problèmes de comportement et les scores aux sous-échelles du questionnaire CINSS. Enfin, nous avons examiné les écarts moyens dans les scores aux sous-échelles du questionnaire CINSS entre les répondants ayant déclaré qu’ils avaient commis des actes d’intimidation ou qu’ils en avaient été victimes d’une part et les répondants ayant fait état d'aucune intimidation d’autre part. Résultats Les analyses de corrélations ont montré que, de manière générale, les corrélations étaient plus fortes entre variables se rapportant à des besoins ou des contextes appariés et plus faibles entre variables mesurant des besoins et des contextes différents. Le coefficient alpha de Cronbach pour les sous-échelles des besoins et des contextes était élevé : α = 0,77 pour l’autonomie, α = 0,85 pour la compétence et α = 0,79 pour l'appartenance sociale. L'AFC reposant sur une approche MTMM a montré que le modèle était bien ajusté aux données et qu’il ne nécessitait aucune modification. La validité critérielle a été établie par les corrélations entre les sous-échelles du questionnaire CINSS et les concepts étudiés ou par les écarts moyens dans les scores à ces sous-échelles entre groupes de répondants. Conclusion L'Échelle de satisfaction des besoins intrinsèques des enfants (questionnaire CINSS) s’est révélée solide sur le plan de la cohérence interne, de la validité factorielle et de la validité critérielle dans notre échantillon d’élèves canadiens. Mesurer la santé mentale positive chez les jeunes canadiens est essentiel pour obtenir l'information pertinente nécessaire aux activités de promotion de la santé mentale au Canada.


2019 ◽  
Vol 38 (02) ◽  
pp. 193-209
Author(s):  
Lu Wang ◽  
Sepali Guruge ◽  
Gelsomina Montana

RÉSUMÉLe vieillissement et l’immigration ont significativement transformé la composition démographique au Canada, et les immigrants y représentent une proportion croissante de la population adulte plus âgée. L’accès adéquat aux services de santé est essentiel au bien-être et à l’inclusion sociale de cette population. Cet examen de la portée porte sur les connaissances actuelles concernant l’accès des immigrants d’âge avancé aux médecins omnipraticiens et à leur consultation, considérant que ces médecins jouent un rôle central dans la prestation de soins de première ligne, dans les soins préventifs et les soins de santé mentale. Le modèle en 5 étapes d’Arksey et O’Malley a été utilisé pour effectuer des recherches dans une grande variété de bases de données pour des articles publiés en anglais dans des revues avec comité de pairs concernant ce sujet dans le contexte canadien. Un total de 31 articles répondant aux critères d’inclusion ont été examinés en détail. Ces articles ont été classés en fonction de l’information disponible sur leurs auteurs, la population à l’étude, la méthodologie, le domaine de la santé et les obstacles mentionnés. Trois thèmes principaux ont émergé de cet examen de portée : l’accès et l’utilisation des soins de première ligne, la promotion de la santé et le dépistage du cancer, ainsi que l’utilisation des services de santé mentale. Les immigrants d’âge avancé font face à des obstacles en termes d’accès aux soins et ceux-ci seraient liés à la littératie en santé, à la langue, à la culture, aux croyances en matière de santé, aux inégalités spatiales et à des circonstances structurelles. L’examen de la portée présente de manière détaillée l’accès aux soins des personnes âgées immigrantes au Canada, et permet de dériver des implications sur les politiques qui permettraient de répondre à leurs besoins qui sont non comblés dans le domaine de la santé.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S139-S140
Author(s):  
P. Guézennec ◽  
J.-L. Roelandt

La psychiatrie publique est une part essentielle du champ de la santé mentale mais ne peut pas faire sans les partenaires de son territoire. Elle ne peut être à l’écart des populations et des territoires et doit penser son déploiement sur le territoire en fonction des besoins des populations. Avec plus de 125 Conseils locaux de santé mentale (CLSM) opérationnels en juillet 2015, cette démarche de proximité, de citoyenneté, de prévention et de coordination entre les acteurs permet d’élaborer des actions innovantes autour des dimensions multiples et variées de la santé mentale. Ils facilitent l’insertion sociale en intégrant la santé mentale dans les différentes politiques de proximité. Le triptyque « élus locaux, psychiatrie publique, usagers » est un élément essentiel pour l’opérationnalité de la démarche. Ainsi, un CLSM ne peut pas exister si la psychiatrie publique ne s’extériorise pas vers la cité, travaille en vase clos et ne conçoit pas la prévention ou la promotion de la santé mentale comme une de ses missions essentielle, au même titre que le soin. Pour cela, les équipes acceptent d’agir à pied d’égalité avec les autres partenaires dans le cadre de la prévention des soins et de l’insertion sociale. Les CLSM les plus opérationnels et efficients correspondent à des secteurs engagés dans un travail partenarial et un projet essentiellement de soins dans la cité. Lieu de démocratie participative, le CLSM peut être une porte d’entrée pour les associations d’usagers et d’aidants pour faire reconnaître leur expertise non seulement auprès des élus, mais aussi auprès de l’ensemble des professionnels de la psychiatrie et du champ de la santé mentale.


2008 ◽  
Vol 17 (2) ◽  
pp. 193-212
Author(s):  
Louise Guyon

RÉSUMÉ La perception que les gens ont de leur propre santé peut-elle être considérée comme un indicateur valable de l’évaluation de la santé d’une population? À partir des résultats de l’enquête Santé Québec où, en 1987, près de 20 000 personnes âgées de 15 ans et plus étaient invitées à qualifier leur santé, on peut vérifier que l’auto-évaluation de la santé se moule étroitement à d’autres indicateurs considérés plus « objectifs ». La correspondance est particulièrement frappante avec les indicateurs de santé mentale. Ces premiers résultats suggèrent des pistes de recherche en vue de l’utilisation du concept de la perception de la santé en planification des soins et services.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 81-81
Author(s):  
T. Greacen

La recherche-action EMILIA (2005–2010), financée par la Commission européenne, a décrit sur huit sites européens les obstacles et les facilitateurs à l’accès à la formation et à l’emploi des personnes vivant avec un trouble psychique [1,3]. Ce programme a vu la création, à Paris, du Centre EMILIA, qui propose aujourd’hui d’expérimenter une double approche vers l’inclusion dans le monde de l’emploi. D’un côté, il s’agit de soutenir l’entreprise quant à la problématique de l’apparition d’un trouble de santé mentale chez un salarié et, de l’autre, d’intégrer des personnes handicapées psychiques directement dans l’emploi en milieu ordinaire. Le centre propose un programme de formation et de job coaching qui repense non seulement le retour ou l’accès à l’emploi mais qui crée aussi une véritable politique d’entreprise sur l’inclusion sociale des personnes vivant avec un trouble psychique. Au travers du Centre Emilia et en lien avec le médecin de santé au travail, l’entreprise propose un accompagnement, en forme de coaching individuel couplé à des formations collectives. Les formations, basées sur le modèle du rétablissement, s’appuient sur le soutien par les pairs, notamment par d’autres professionnels qui ont déjà vécu un trouble psychique, des pairs aidants [2]. Les formations collectives inter-entreprises s’avèrent être une des voies les plus efficaces pour la personne de réussir son projet de retour ou d’accès à l’emploi, en raison de la dynamique de soutien par les pairs et de mutualisation des compétences acquises lors de l’expérience du vécu de la maladie. Ces démarches individuelles de formation et de job coaching s’inscrivent dans une offre de formations pour l’ensemble des salariés à la promotion de la santé mentale en milieu professionnel, à la lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale et à la solidarité avec les personnes vivant avec un trouble psychique.


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