progrès technique
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2021 ◽  
pp. 87-98
Author(s):  
Nicolas Mary

Le monde tel qu’il sera en l’an 3000, écrit par Émile Souvestre en 1845, est volontiers considéré comme la première dystopie française. Il inaugure en effet cette pratique qui consiste à projeter dans le futur une situation contemporaine exacerbée de manière à lui donner valeur d’alarme. Or, ce voyage dans le temps participe d’une tradition qui voit utopies et dystopies s’interpeller et se poser en interlocutrices des sciences sociales et politiques. Le monde tel qu’il sera… peut ainsi être appréhendé comme une réponse aux constructions doctrinales qui manifestent une foi inébranlable en l’avenir. Car, comme Saint-Simon, Souvestre considère que le progrès technique ne peut mener à l’avènement de la cité idéale que s’il est conjugué à un progrès moral, auquel il entend contribuer en montrant à ses contemporains les conséquences désastreuses à long terme de la doxa providentialiste qui domine ce milieu du XIXe siècle.


Dialogue ◽  
2021 ◽  
pp. 1-16
Author(s):  
Jamil Alioui

Résumé Dans cet article, nous étudions l'axiologie des techniques des discours écologistes de la décroissance à l'aune de celle du philosophe français Gilbert Simondon. Cette articulation fertile permet de montrer, premièrement, que les discours de la décroissance n’évaluent les techniques qu’à partir de leurs usages ; deuxièmement, elle explique pourquoi une telle axiologie, praxéologique plutôt que technologique, est incapable d'influer sur le progrès technique. À partir de Simondon, nous montrons notamment que la pensée de la décroissance ignore la distinction entre information et énergie au sein des réalités techniques, distinction pourtant nécessaire si l'on souhaite relier l’étude des techniques et l’écologie de façon adéquate et constructive.


2020 ◽  
Vol 7 ◽  
pp. 272-282
Author(s):  
François-Xavier Simon ◽  
Julien Guillemoteau ◽  
Guillaume Hulin ◽  
Joachim Rimpot ◽  
Julien Thiesson ◽  
...  

La méthode électromagnétique basse fréquence (ou EMI pour ElectroMagnetic Induction), située à la croisée des méthodes magnétique, électrique et radar, offre de nombreuses possibilités de développement mais subit également d’importantes contraintes techniques. Malgré des développements instrumentaux initiés dans les années 60, son utilisation a longtemps été limitée en archéologie à la cartographie de la conductivité électrique apparente et/ou de la susceptibilité magnétique soit sur des surfaces restreintes soit avec des stratégies à large maille. Depuis la fin des années 2000, du fait de leur application en science du sol, les méthodes EMI se sont plus largement diffusées. Les appareils mono-fréquence et mono-récepteur ont ouvert la voie à des appareils multi-récepteurs et multi-fréquences avec des perspectives très larges en termes de caractérisation spatiale 3D des structures cartographiées comme d’analyse des propriétés physiques des sols. Le développement de systèmes tractés et automatisés a permis à cette méthode de trouver une place dans l’archéologie du paysage. Ce progrès technique, qui s’est traduit par une quantité importante de données a prévalu sur un travail théorique approfondi illustré aujourd’hui par l’inversion de données et l’analyse des sensibilités aux différentes propriétés géophysiques qui ouvrent de larges perspectives. Nous évoquerons les limites instrumentales auxquelles ces applications doivent faire face mais sont souvent négligées par les utilisateurs de ces méthodes. Nous présenterons également le résultat de modélisations 1D et 3D.


Futuribles ◽  
2020 ◽  
Vol N°436 (3) ◽  
pp. 23
Author(s):  
Pierre Papon
Keyword(s):  

2019 ◽  
Vol 20 (1) ◽  
pp. 27-33
Author(s):  
Marcel Lajeunesse
Keyword(s):  

Le Rapport de la Commission internationale sur le développement en éducation (UNESCO) est une réflexion critique sur l’évolution de l’éducation dans le monde. À la suite d’un constat sévère de la situation présente, il recommande l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement de l’éducation, pensée en fonction des possibilités présentes et des exigences de l’avenir. Aux valeurs passées, il faut en substituer de nouvelles qui correspondent à la vie réelle, faite de progrès technique et de changement. L’école pourra de moins en moins assumer seule les fonctions éducatives de la société. Il faudra intégrer et exploiter les richesses culturelles nationales.


Author(s):  
Arnaud Bourgain ◽  
Kirti Mehta ◽  
Fatemeh Shadman ◽  
Henri Sneessens

Ce numéro de Regards économiques publie les résultats d’une étude consacrée à la formation des salaires en Belgique sur la période 1995-2015. L’article examine le rôle des interactions salariales entre secteur privé et secteur public. La question de fond est de savoir si des hausses de salaires octroyées dans un secteur peuvent provoquer des hausses excessives dans l’autre au regard par exemple de la compétitivité et de l’emploi. L’intérêt de distinguer les secteurs privé et public résulte de plusieurs facteurs. Le secteur privé se distingue par l’importance du progrès technique et des gains de productivité, mais aussi par son exposition à la concurrence internationale et donc une moindre maîtrise des prix de vente. Les logiques économiques des deux secteurs sont également radicalement différentes, marchande pour l’un, non-marchande pour l’autre. On peut faire l’hypothèse que les gains de productivité récurrents permettent aux entreprises du secteur privé d’accorder des hausses de salaires régulières à leurs travailleurs. Dans le cas de marchés du travail parfaitement fluides avec de faibles coûts de mobilité intersectorielle, le secteur public n’aurait d’autre choix que d’aligner ses salaires sur ceux du privé s’il veut rester attractif sur le marché du travail. En d’autres termes, le secteur privé jouerait automatiquement le rôle de leader salarial. Mais on peut aussi imaginer un mécanisme semblable en sens inverse : le secteur public étant «abrité» de la concurrence internationale pourrait accepter des augmentations de salaire, qui, par effet de contagion, se transmettraient au secteur privé et dégraderaient la compétitivité et donc l’emploi de celui-ci. Les résultats économétriques sur la période 1995-2015 ne suggèrent pas l’existence, dans la formation des salaires belges, d’un secteur «leader» qui imposerait systématiquement ses hausses de salaire à l’autre secteur. Ce résultat désamorce la crainte d’effets distorsifs pour la compétitivité et l’emploi. Par contre, des interactions sectorielles sont bien observées et sont importantes. Elles sont bidirectionnelles (sans «leader» systématique) et impliquent de forts effets de contagion puisqu’environ 50% d’une variation de salaire observée dans un secteur est rapidement répercutée dans l’autre secteur. Ce résultat est cohérent avec le degré relativement élevé de centralisation et de coordination dans la formation des salaires en Belgique. Ces fortes interactions salariales sectorielles expliquent aussi la rapide propagation dans les deux secteurs des effets de chocs macroéconomiques. A long terme cependant, chaque secteur garde une large autonomie. Dans le secteur privé, les salaires répercutent intégralement l’évolution de la productivité du travail, avec néanmoins une tendance systématique négative de quelque 0,36% l’an qu’on peut interpréter en termes de changements structurels et de modération salariale. Au final, les salaires du secteur privé ont évolué moins vite que ceux du secteur public. Les fortes interrelations sectorielles ne signifient donc pas que les évolutions salariales sont strictement parallèles. La grande récession de 2008-2009 par exemple a affecté très différemment les secteurs privé et public. Le secteur privé est nettement plus sensible aux variations de l’environnement économique (productivité, chômage).


Author(s):  
Elise Dupont ◽  
Jean-François Fagnart ◽  
Marc Germain ◽  
Hervé Jeanmart ◽  
Louis Possoz

Ce numéro spécial de Regards économiques croise les regards d’ingénieurs et d’économistes pour étudier les possibles impacts de la transition énergétique sur la croissance économique. Cette transition peut être définie comme la transformation des modes actuels de production et de consommation de l'énergie. L’angle d’analyse ne concerne pas un pays ou une région particulière mais se situe à un niveau global. Depuis quelques années, certains auteurs ont émis des doutes sur la possibilité de poursuivre sans encombre, à un niveau global, la croissance économique pendant la transition énergétique (TE). Le présent numéro de Regards économiques approfondit certains de leurs arguments à travers deux contributions. La première contribution (par les ingénieurs Elise Dupont, Hervé Jeanmart et Louis Possoz) concentre son attention sur les évolutions attendues du taux de retour énergétique (TRE) des sources éolienne et solaire, ainsi que sur leur potentiel. Les auteurs mettent en évidence un effet «localisation» selon lequel l’expansion de ces énergies impliquera de les installer sur des sites de moins en moins favorables, produisant de moins en moins d’énergie pour la même capacité installée. Une TE vers un monde 100 % renouvelable conduira alors à un TRE du système énergétique global sensiblement plus faible qu’aujourd’hui et ce, malgré le progrès technique dont les auteurs soulignent par ailleurs que le potentiel est limité. Les possibles conséquences macroéconomiques d’une telle TE sont analysées dans la deuxième contribution (par les économistes Jean-François Fagnart et Marc Germain). La baisse du TRE global accompagnant la TE se traduit par l’exacerbation des besoins en capital du secteur énergétique, avec un possible effet «d’éviction» du secteur final au niveau de l’affectation des biens d’investissement. Cet effet pèse négativement sur la croissance économique. S’il est suffisamment fort (ce qui dépend des caractéristiques de l’économie), la TE s’accompagne d’une phase de décroissance économique prolongée. Dans le cas contraire, une transition «en douceur» (c’est-à-dire sans décroissance économique) est possible. Les deux contributions résumées ci-dessus visent avant tout à éveiller la prudence à l’égard d’un certain «optimisme technologique» suggérant que la TE pourrait se révéler sans douleur pour la croissance économique grâce au seul développement tous azimuts des énergies renouvelables. Le message implicite qui en découle est que pour favoriser une transition «en douceur», des changements de comportements à grande échelle sont nécessaires (par exemple, en matière de transport). Ce qui précède pose la question des conséquences de tels changements de comportements sur l’économie, et en particulier sur le PIB et la croissance. Une autre question concerne le rôle que les pouvoirs publics devraient jouer dans la stimulation de ces changements. A notre connaissance, il s’agit là de questions qui restent largement ouvertes.


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