scholarly journals Risques sanitaires et crises politiques au Canada

2013 ◽  
Vol 44 (2) ◽  
pp. 197-225 ◽  
Author(s):  
Gabriel Blouin Genest

RésuméCette note de recherche examine les politiques de santé publique et de sécurité sanitaire mises en place au Canada lors de la pandémie de H1N1 de 2009-2010 afin de les replacer dans le cadre plus large de la gouvernance globale de la santé. En nous intéressant aux critiques et aux recommandations exprimées par rapport à l’expérience canadienne de la pandémie de H1N1, nous cherchons à analyser les réponses politiques du Canada au regard de la gestion de cette crise sanitaire. Nous établissons à cette fin un parallèle entre les évaluations canadiennes de la gestion de cette pandémie et celles effectuées par d’autres pays et organisations. Nous appuyant sur une analyse des rapports d’évaluation canadiens de cette crise, et en les replaçant dans le contexte des critiques internationales portées à l’oms, nous soutenons que le Canada, dans un contexte de mondialisation des risques sanitaires et de multiplication des acteurs internationaux, n’a pas été en mesure de prendre en compte adéquatement le rôle du secteur privé dans les politiques de santé publique ainsi que ses conséquences pour la nature de la gouvernance sanitaire.

2004 ◽  
Vol 45 (2) ◽  
pp. 343-364 ◽  
Author(s):  
Valéry Ridde

RésuméÀ travers une étude critique des discours et de la rhétorique des politiques de santé publique quant aux rôles des déterminants sociaux et politiques dans l’explication de l’état de santé et des inégalités de santé des populations, nous tentons de rendre intelligible l’occultation de ces dimensions sociale et politique à l’aide d’une analyse comparative entre le Canada, le Québec et la France, ces lieux étant choisis comme des exemples « paradigmatiques ». Le Canada et le Québec sont reconnus mondialement comme les chefs de file d’une approche globale de la santé, tandis que la France adopte encore une perspective biomédicale et comportementale de la santé des populations. En revanche, lorsqu’il s’agit de considérer les inégalités de santé, dont l’existence et les fondements sociaux et politiques ne sont plus à démontrer, ces trois régions du monde se rejoignent par leur myopie.


2007 ◽  
Vol 30 (3) ◽  
pp. 219-230 ◽  
Author(s):  
Carine Baxerres ◽  
Jean-Yves Le Hesran

Résumé La naissance d’un marché dit « parallèle » du médicament remonte aux débuts des années 1980. Depuis, il ne cesse de se développer dans les pays du Sud. Au-delà du problème majeur de santé publique qu’il constitue, il représente un mode de recours aux soins largement pratiqué par les populations. Il importe donc de décrire son fonctionnement et de comprendre le rôle qu’il joue auprès d’elles. Pour cela, durant la saison des pluies 2002, nous avons réalisé une enquête ethnographique (observations directes et participantes, entretiens semi-directifs et informels) auprès des vendeurs de médicaments d’une zone rurale sénégalaise où la disponibilité et l’accessibilité des médicaments distribués dans les structures officielles sont problématiques. La description détaillée des différents acteurs de la vente permet de comprendre l’organisation spécifique de ce marché parallèle qui propose un accès optimal des médicaments aux populations et, dans certains cas, des conseils thérapeutiques. Ce marché présente de nombreux avantages, tant économiques que culturels et sociaux, et s’adapte parfaitement au mode de vie des populations. Bien qu’elle constitue des risques sanitaires certains, il est primordial – lors de la définition de politiques de santé – de réfléchir aux atouts de cette offre de soins populaire.


2014 ◽  
pp. 41-62
Author(s):  
Abdelwaheb Chaieb ◽  
France Caillavet ◽  
Véronique Nichèle ◽  
Louis-Georges Soler

2020 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 19-28
Author(s):  
Severin Mbog Mbog ◽  
Olivier T Sosso Mayi ◽  
Dieudonne Bitondo ◽  
Innocent Ndoh Mbue

Les déchets biomédicaux (DBM) constituent un problème sanitaire et environnemental. Aussi, une étude a été menée pour élaborer un système de  gestion des déchets biomédicaux dont la mise en oeuvre permettra d’améliorer la santé publique, tout en respectant les préoccupations  environnementales, techniques et socioculturelles. Il s’agit d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée du 16 au 31 Janvier 2018. Un questionnaire soumis aux responsables des formations sanitaires (FOSA), chefs de services, surveillants de services et responsables de l’hygiène hospitalière et un entretien avec les personnels de soins et les opérateurs d’incinérateurs ont permis d’apprécier les mécanismes et les  connaissances sur la gestion des DBM. Sur les 150 questionnaires distribués, 98 réponses ont été obtenues, soit un taux de réponse de 65,3 %. Un entretien avec 75 travailleurs directement impliqués dans la gestion des DBM et des observations sur la gestion des DBM au niveau des 86 services ont été réalisés. Les déchets tranchants et piquants et ceux de sang et de fluides étaient trouvés dans tous les services, à l’exception des pharmacies, les déchets pharmaceutiques dans 66 services, les déchets infectieux dans 49 services et les déchets anatomiques dans 11 services. Le tri des DBM était inadapté dans 83,5 % des FOSA et l’utilisation du système de codage par couleur inexistant dans les FOSA PBF et non PBF. Des  boîtes de sécurité pour le recueil des objets tranchants et piquants étaient disponibles dans 62,5 % des FOSA PBF et leur utilisation effective dans 31,1 % d’entre eux. Ceux Dans la majorité des FOSA non PBF, un conditionnement inadapté était noté sous la forme d’une utilisation de bouteilles et  poubelles en plastique po r le recueil et d’un remplissage des boîtes de sécurité avec des débordements. L’élimination des DBM était effectuée dans de vieux incinérateurs ou des fours artisanaux, avec d’importantes émanations de fumées dans 80% des FOSA. Les conditions de travail étaient jugées mauvaises par 81,3 % des travailleurs interrogés et les équipements de protection individuelle disponibles dans seulement 25,3 %des FOSA non PBF et à 65% dans les PBF. Les connaissances sur la gestion des DBM étaient jugées insuffisantes par 92,6 % des personnes  interrogées et les risques sanitaires liés aux DBM connus par 90 %. Toutefois les impacts sur le plan sanitaire et environnemental a été plus relevé dans les FOSA non  PBF à 70 % que chez les FOSA PBF à 30 %. A exception de l’Hôpital Régional de Bertoua qui faisant partie des FOSA PBF a présenté des impacts majeurs sur la santé et l’environnement. Mots clés Déchets biomédicaux, Gestion, Pollution, Risques, Environnement·


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