scholarly journals PRATIQUES SOIGNANTES EN SANTÉ MENTALE JEUNESSE AUPRÈS DES FAMILLES RÉFUGIÉES : RÉPÉTITION TRAUMATIQUE ET RECONSTRUCTION DU LIEN SOCIAL

2017 ◽  
Vol 38 (3) ◽  
pp. 33-59 ◽  
Author(s):  
Mélanie Vachon ◽  
Prudence Caldairou-Bessette ◽  
Cécile Rousseau

Cette étude de cas multiples poursuit l’objectif de mieux comprendre les soins de santé mentale offerts aux familles réfugiées. Des données qualitatives ont été recueillies auprès de 8 familles et de leurs intervenants. Notre analyse révèle deux dynamiques dans l’expérience de soins. D’une part, des soins adaptés et coordonnés pourraient contribuer à la reconstruction du filet social autour de la famille et de l’enfant, auparavant détruit par la violence collective. Cependant, une certaine violence institutionnelle pourrait répéter les ruptures traumatiques chez l’enfant réfugié. Les résultats sont interprétés à partir des cadres complémentaires de l’ethnopsychiatrie et de la souffrance sociale.

2002 ◽  
Vol 25 (1) ◽  
pp. 77-97 ◽  
Author(s):  
Deena WHITE

Résumé L'article se veut un apport à la constitution d'une sociologie des processus de réforme. Nous ne prenons pas comme point de départ les programmes ou les acteurs de l'État mais, afin de rendre compte des effets diversifiés, pour ne pas dire arbitraires, des politiques sociales, nous nous intéressons plutôt à la façon dont les acteurs sociaux locaux s'approprient des processus de réforme. Nous présentons les résultats d'une étude de cas multiples axée sur les développements qui se sont produits dans le réseau des soins de santé mentale de trois localités du Québec, dans le contexte d'une réforme provinciale du système de santé mentale. Nous concluons en présentant un certain nombre d'hypothèses relatives à la structuration des sous-systèmes locaux face à l'intervention étatique.


2006 ◽  
Vol 25 (1) ◽  
pp. 217-140
Author(s):  
Marie-Josée Fleury ◽  
Jean-Louis Denis

Résumé Comme principale stratégie d'implantation de la Politique de santé mentale (PSM, MSSS, 1989), des plans régionaux d'organisation de services (PROS) sont mis en oeuvre dans l'ensemble des régions sociosanitaires du Québec. Cet exercice de planification des activités et des soins de santé mentale vise à démocratiser, décentraliser et reconfigurer le système de santé mentale en fonction d'une gamme plus diversifiée de services. Les PROS entendent aussi améliorer l'intégration des soins et des activités et l'efficience de ce réseau sociosanitaire. Par une étude de cas réalisée en Montérégie et une analyse descriptive effectuée dans les régions sociosanitaires du Québec, cet article apprécie la validité et la potentialité des PROS à modifier le système de santé mentale suivant les enjeux de la PSM. Il conclut au pouvoir relativement structurant de l'outil de planification à réguler et à transformer l'organisation des services, étant donné l'envergure des objectifs qu'il poursuit et son contexte de développement. Il amène aussi à questionner les processus de planification, de décentralisation et de coordination qui configurent l'intervention. Dans un contexte où la demande sociale est forte pour le changement, les stratégies et les mécanismes en vue de consolider la gestion régionale sont toutefois à parfaire.


2019 ◽  
Vol N° 138 (3) ◽  
pp. 29
Author(s):  
Eva Guerin ◽  
Jean-Pierre Dupuis ◽  
Jean Daniel Jacob ◽  
Denis Prud’homme

2004 ◽  
Vol 45 (1) ◽  
pp. 105-127 ◽  
Author(s):  
Marie-Josée Fleury ◽  
Jean-Louis Denis ◽  
Claude Sicotte ◽  
Céline Mercier

Résumé Le système québécois de santé mentale est actuellement confronté à une réorganisation importante de sa gestion et de l’offre de ses services. Cette restructuration peut être interprétée comme la deuxième phase d’une réforme, amorcée avec la Politique de santé mentale (1989) qui s’est traduite dans les régions sociosanitaires par les plans régionaux d’organisation de services (PROS) (1989-1997). À partir d’une étude de cas, cet article vise à décrire le processus de mise en oeuvre et les effets de cette première restructuration du système. Les conditions favorisant ou entravant l’implantation des PROS, les outils de gestion ainsi que différents facteurs contextuels, structurels et temporels sont étudiés. Enfin, les leçons à tirer de cette expérience pour la poursuite de la réforme des services de santé mentale sont discutées.


2014 ◽  
Vol 39 (1) ◽  
pp. 311-324 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Denise Fortin ◽  
Julie Bordeleau

L’un des quatre principaux chapitres du document de consultation proposé par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, en préparation du Forum national sur le Plan d’action en santé mentale 2014-2020, est consacré au plein exercice de la citoyenneté. Ce témoignage est le fruit d’un dialogue tenu entre la direction générale d’un institut universitaire en santé mentale québécois et d’un groupe de personnes utilisatrices de services qui prennent part au Projet citoyen au Centre de recherche de ce même institut. Les résultats préliminaires de la validation d’une nouvelle mesure de la citoyenneté ont été utilisés pour structurer et faire progresser ce dialogue. Cette étude de cas illustre une façon de trianguler des données issues d’une recherche participative et au sein de laquelle des personnes utilisatrices de services de santé mentale ont été des partenaires de recherche à part entière. Ces pairs assistants de recherche ont notamment assumé la collecte des données auprès de 178 autres personnes utilisatrices de services de santé mentale qui ont répondu à l’échelle de la citoyenneté. Ils ont aussi animé des groupes de discussion autour des résultats préliminaires, notamment pour donner des étiquettes aux domaines émergeant des premières analyses statistiques. Ils ont ensuite dialogué avec la directrice générale venue tremper dans le Projet citoyen, et ce témoignage reflète la teneur de ce dialogue.


2014 ◽  
Vol 38 (2) ◽  
pp. 153-173 ◽  
Author(s):  
Benjamin Schoendorff ◽  
Magali Purcell-Lalonde ◽  
Kieron O’Connor

En termes de prévalence, le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) se classe au quatrième rang des troubles de santé mentale. Les traitements actuellement dispensés sont issus de la première et de la deuxième vague des thérapies comportementales et cognitives et utilisent l’exposition et la restructuration cognitive. Cependant, les thérapies de la troisième vague, soit la thérapie par la pleine conscience et la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), sont de plus en plus reconnues comme traitements de choix. Le présent article décrit les bases théoriques de l’ACT, incluant la théorie des cadres relationnels et ses cibles cliniques : l’évitement expérientiel, ses principaux processus et un outil utilisé lors du traitement, la matrice. Plutôt que de restructurer les pensées problématiques et de l’exposer à son anxiété, l’ACT vise à entraîner la flexibilité psychologique, c’est-à-dire la capacité à se distancer de ses pensées problématiques et à accepter les ressentis inconfortables afin de pouvoir poser des actions en lien avec ses valeurs personnelles. Ceci peut permettre au comportement du client qui était largement sous le contrôle aversif de ses obsessions et de son anxiété de passer graduellement sous le contrôle appétitif de ses valeurs personnelles. L’application de l’ACT au TOC est illustrée par une étude de cas.


2012 ◽  
pp. 217-232 ◽  
Author(s):  
Benoît Eyraud ◽  
Pierre A. Vidal-Naquet

Les politiques psychiatriques et les politiques sociales se rejoignent aujourd’hui autour d’un principe qui consiste à mettre la personne et son projet de vie au centre des interventions dans une perspective de « rétablissement ». L’article interroge la manière dont ce principe est appliqué dans des programmes d’intervention en direction de personnes ayant des troubles psychiques graves. À partir de l’analyse d’une étude de cas, nous tirons des enseignements épistémologiques et politiques quant au rôle de la notion de « projet de vie » dans les recompositions du champ de la santé mentale.


Author(s):  
Christine Harrison

RÉSUMÉLes maladies mentales, comme la maladie d'Alzheimer, causent des changements substantiels chez les personnes qui en sont atteintes, ce qui nous porte parfois à dire qu'elles sont devenues des « personnes différentes ». Les professionnels qui prodiguent des soins à ces personnes peuvent mieux les comprendre, de même que leur souffrance (et ainsi faire preuve de plus de compassion à leur endroit) lorsqu'ils envisagent la maladie dans le contexte de la vie quotidienne. Bien que l'identité de ces personnes soit menacée par la maladie, l'étude de la gestalt, ou l'intégrité de leur vie, peut les aider à préserver leur santé mentale. L'intervention clinique, qui à l'heure actuelle traite uniquement les problèmes, devrait également évaluer les forces, les fonctions et les caractéristiques positives des personnes atteintes. Une étude de cas vient illustrer ces suggestions. Quelques recommandations destinées aux chercheurs, aux cliniciens et aux spécialistes de la bioéthique désirant effectuer des études plus approfondies dans ce domaine sont également incluses.


2012 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 122-139
Author(s):  
Marie-Claude Thifault ◽  
Marie Lebel ◽  
Isabelle Perreault ◽  
Martin Desmeules

Considérant qu’un Canadien sur neuf hospitalisé pour maladie mentale retournera à l’urgence moins d’un mois après sa sortie d’hôpital, il importe de documenter, dans une perspective socio-historique, les itinéraires « transinstitutionnels » des personnes souffrant de troubles psychiques. Nous proposons ici une note de recherche sur l’enquête que nous menons sur l’évolution des services de soins de santé mentale des communautés de langue officielle en situation minoritaire, en particulier, les communautés francophones de l’Est et du Nord ontarien ainsi que de la communauté anglophone de l’Ouest du Québec. Ces regards croisés entre deux régions francophones de l’Ontario et le Montréal anglophone visent une meilleure compréhension de l’impact des facteurs de « langue de service » et de « culture » sur la santé mentale des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM).


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