This article assesses the effectiveness of the UEFA Financial Fair Play (FFP) regulations, one of the few financial regulatory tools for open leagues in Europe in two top divisions in Europe. The objective of FFP borrows from the theoretical concept of ‘soft budget constraint’ in sport finance and regulation literature. Introduced by UEFA in 2011 and fully implemented from 2013, FFP requires clubs qualifying for European competitions to comply with the financial concept of “break-even”, where football expenses should not exceed football revenues. This study uses the French Ligue 1 (L1) and the English Premier League (PL) as a case study for analysing the effectiveness of FFP and includes thirteen clubs (seven French and six English) in total. The selection of clubs was guided firstly by data access but was also restricted to clubs regularly participating in European competitions between 2011, when FFP came into effect, and 2018. The scope of the study enabled us to measure the effect of FFP with regard to the break-even rule and the payroll ratios before and after its full application by comparing the periods 2008-2013 and 2013-2018 using descriptive statistics and tests of comparisons. The results are contrasted according to the national context of the clubs studied and the indicators analysed. First, they show a general improvement in the profitability of the clubs in the sample, although the results are statistically significant only in the case of the PL. Concerning the payroll ratios, the first measure (payroll/operating expenses) decreased significantly for all clubs, with significant differences found comparatively in the case of the L1. The second measure (payroll/operating income) also decreased, but the decrease was only significant at the sample level when the trading activity was included in operating income. From a theoretical perspective, this contribution makes it possible to compare the conclusions obtained with existing works, be it predictive or empirical in nature. From a managerial point of view, it calls for UEFA to remain vigilant in respect of FFP. While the results appear to suggest that FFP has been effective in improving the financial equilibrium of clubs and their payroll ratios, the link between better financial health and good governance remains a key challenge for the industry moving forward.
Cet article ambitionne d’évaluer l’efficacité du système de Fair-play financier (FPF), un des rares outils de régulation des ligues ouvertes en Europe. Elle s’inscrit dans le cadre de la régulation financière des ligues de sports collectifs en empruntant des éléments théoriques au concept de « contrainte budgétaire lâche ». Instauré par l’UEFA en 2011 et pleinement appliqué à partir de 2013, le FPF impose aux clubs qualifiés en coupes d’Europe de respecter une règle d’équilibre financier limitant leurs montants de dépenses issues de l’activité football à ceux de leurs recettes, sans l’aide d’apports extérieurs. Pour parvenir à cet objectif, nous avons retenu sept clubs évoluant en Ligue 1 française (L1) et six en Premier League anglaise (PL). Cette sélection a d’abord été guidée par l’accès aux données et a été restreinte aux clubs participant régulièrement aux compétitions européennes entre 2011, année d’entrée en vigueur du FPF, et 2018. Le périmètre ainsi constitué nous a permis de mesurer l’effet du FPF au regard de la règle d’équilibre et des ratios de masse salariale avant et après sa pleine application en comparant les périodes 2008-2013 et 2013-2018 à partir de statistiques descriptives et de tests de comparaisons. Les résultats sont contrastés en fonction du contexte national des clubs étudiés et des indicateurs analysés. Ils montrent d’abord une amélioration générale de la profitabilité des clubs sur l’ensemble de l’échantillon même si, au niveau national, les résultats ne sont statistiquement significatifs que dans le cas de la PL. Concernant les ratios de masse salariale, le premier étudié (masse salariale/charges d’exploitation) a diminué de façon significative sur l’ensemble des clubs même si la significativité des tests de comparaison n’a été constatée, cette fois-ci, que dans le cas de la L1. Le second (masse salariale/revenus d’exploitation) a également diminué mais la baisse n’est significative à l’échelle de l’échantillon que lorsque l’activité de transfert est intégrée aux revenus d’exploitation. D’un point de vue théorique, cette contribution permet de confronter les conclusions obtenues aux travaux existants qu’ils soient de nature prédictive ou empirique. D’un point de vue managérial, elle invite l’UEFA à rester vigilante car, si les résultats sont plutôt flatteurs laissant à penser que le FPF a été efficace dans l’amélioration de l’équilibre financier des clubs et de leurs ratios de masse salariale, le lien entre meilleure santé financière et bonne gouvernance est toutefois interrogé en fin d’article.