Tsomene Namekong Pierre
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AJeagah Gideon Aghaindum
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Fotseu Kouam. Arnold
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Asi Quiggle Atud Atud
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Okoa Amougou Thérèse Nadège
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L’accès à l’eau potable demeure une très grande préoccupation en Afrique sub-saharienne, plus particulièrement dans les agglomérations où les populations sont confrontées à la pollution, l’insuffisance d’hygiène d’assainissement et au manque de méthodes appropriées de traitement à l’échelle familiale. De ce fait, l’intégration de procédés biologiques de traitement des eaux pourrait être une alternative durable dans l’amélioration de la qualité des eaux de boisson et des eaux déversées dans l’environnement après usage. La présente étude menée de juin 2019 à avril 2020 porte sur l’optimisation de l’efficacité des feuilles de Moringa oleifera dans le traitement des eaux usées d’origine hospitalière. Ces eaux ont été traitées avec différentes concentrations (100mg/l, 200mg/l, 300mg/l, 400mg/l, 500mg/L et 600mg/l) de l’extrait aqueux de Moringa oleifera. Le suivi des paramètres physicochimiques et parasitologiques à différents temps de décantation a permis de déterminer les conditions optimales et d’évaluer l’efficacité des traitements. Il en ressort qu’en fonction des caractéristiques des eaux, les temps de décantation compris entre 24-36 h sont apparus suffisants pour éliminer la presque totalité des matières en suspension et des colloïdes. Pour le même temps de décantation, l’abattement parasitologique était en moyenne de l’ordre de 99 % pour Isospora spp, 94 % pour Cryptosporidium spp, 98 % pour Cyclospora spp et 96 % pour les oocystes de Sarcocystis spp. Au cours du traitement, la baisse de certains paramètres physicochimiques tels que la réduction des teneurs en matières organique biodégradables exprimée par l’oxydabilité et la hausse d’autres paramètres comme le pH, la conductivité électrique et des Solide Totaux Dissout ont facilité la réduction des parasites durant le traitement. Ces résultats indiquent qu’en fonction des concentrations initiales, le traitement des eaux brutes avec l’extrait aqueux des feuillets de Moringa oleifera améliore considérablement la qualité des eaux.
Access to safe drinking water remains a major concern in sub-Saharan Africa, especially in urban areas where people are confronted with pollution, poor hygiene, inadequate sanitation and lack of appropriate treatment methods at the household level. Therefore, the integration of biological water treatment processes could be a sustainable alternative in improving the quality of drinking water and water discharged into the environment after use. The present study conducted from June 2019 to April 2020 focuses on optimising the efficiency of Moringa oleifera leaves in the treatment of hospital wastewater. These waters were treated with different concentrations (100mg/l, 200mg/l, 300mg/l, 400mg/l, 500mg/L and 600mg/l) of the aqueous extract of Moringa oleifera. The monitoring of physico-chemical and parasitological parameters at different decantation times made it possible to determine the optimal conditions and to evaluate the effectiveness of the treatments. The results showed that, depending on the characteristics of the water, settling times between 24-36 hours appeared to be sufficient to eliminate almost all the suspended matter and colloids. For the same settling time, parasitological removal was on average around 99% for Isospora spp, 94% for Cryptosporidium spp, 98% for Cyclospora spp and 96% for Sarcocystis spp oocysts. During the treatment the decrease values of some physicochemical parameters such as the reduction of biodegradable organic matter content expressed by oxidability and the increase of other parameters such as pH, electrical conductivity and Total Dissolved Solids facilitated the reduction of parasites during the treatment. These results indicate that, depending on the initial concentrations, treatment of raw water with the aqueous extract of Moringa oleifera leaflets significantly improves water quality.