Le projet européen PROHEALTH portait sur les maladies de production des porcs et des volailles. Pour l’espèce porcine, INRAE a apporté des connaissances nouvelles permettant de comprendre les mécanismes biologiques qui conduisent ou non à l’expression de ces maladies et de proposer des voies d’amélioration des conditions d’élevage pour préserver la santé des porcs. Ainsi, enrichir l’environnement des truies pendant la gestation a permis de réduire leur stress et donc d’améliorer leur bien-être et de réduire la mortalité néonatale des porcelets. Chez les porcelets, la dynamique de réponse aux stress du sevrage et la prévalence des problèmes digestifs ont été modulées par l’alimentation. Chez les porcs en croissance, augmenter la surface disponible en élevage contribuerait à prévenir l’apparition de troubles locomoteurs selon la prédisposition génétique des porcs à augmenter leur activité physique. Chez les porcs en croissance également, le respect de bonnes conditions d’hygiène du logement permet de préserver la santé et les performances de croissance en limitant l’inflammation systémique et les troubles respiratoires. En s’appuyant sur un modèle de lignées génétiques divergentes sélectionnées sur la Consommation Moyenne Journalière Résiduelle (CMJR), un indicateur de l’efficacité alimentaire, nous avons montré l’implication de facteurs génétiques dans la susceptibilité des porcs à certaines maladies comme les troubles digestifs du sevrage, l’ostéochondrose et l’inflammation causée par les mauvaises conditions d’hygiène du logement.