Revue d'histoire contemporaine de l'Afrique
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Published By Universite De Geneve

2673-7604

Author(s):  
Frédérick Madore

Cet article propose une réflexion sur les possibilités inédites qu’offre le numérique pour développer de nouvelles méthodes de recherche et de diffusion de données sur l’histoire de l’islam en Afrique de l’Ouest, ainsi que quelques considérations méthodologiques, technologiques et éthiques soulevées par de telles initiatives. Au centre de ces considérations se trouve la Collection Islam Burkina Faso. Ce projet de base de données numérique en libre accès, que j’ai lancé en 2021 et qui est hébergée par les bibliothèques George A. Smathers de l’Université de Floride (UF), contient actuellement plus de 2 500 documents d’archives, articles de la presse généraliste, publications islamiques sous diverses formes et photographies, en plus de 200 références bibliographiques liées à l’islam et aux musulmans du Burkina Faso (https://islam.domains.uflib.ufl.edu/s/bf-fr). Le texte propose également un bref état des lieux des humanités numériques dans le champ des études africanistes et plus spécifiquement sur l’islam.


Author(s):  
Marco Lena ◽  
Tiziana Manfredi
Keyword(s):  

Le rêve de chaque historien est de trouver une archive où perdre et passer ses journées, de rester immergé dans des documents, de découvrir des sources historiques inédites et de pouvoir leur donner une nouvelle vie en les valorisant. Imaginons aussi qu’au moment de la trouvaille, l’historien en question n’est même pas en train de chercher des archives, mais le hasard lui permet de faire une découverte exceptionnelle qui dépasse le rêve et s’apparente, osons le dire, à un miracle. C’est dans une telle circonstance qu’en 2009, ma collègue vidéaste, Tiziana Manfredi et moi, comme historien et restaurateur audiovisuel, nous avons découvert l’existence des archives audiovisuelles du Service d’Informations (SI) du Sénégal, et depuis presque deux ans, nous avons pour objectif de donner, avec la Direction de la Cinématographie (DCI) sénégalaise, une nouvelle existence à ces images.


Author(s):  
Jean-Pierre Le Crom

Recensé : Tiquet, Romain, Travail forcé et mobilisation de la main-d’œuvre au Sénégal (Années 1920 - 1960), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2019, 282 p.


Author(s):  
Marie-Luce Desgrandchamps
Keyword(s):  
New York ◽  

Recensé : Glasman, Joël, Humanitarianism and the Quantification of Human Needs: Minimal Humanity, New-York, Routledge, 260 p.


Author(s):  
Martin Mourre ◽  
Florent Piton ◽  
Nathaniel Powell
Keyword(s):  

Cet entretien a été réalisé le 18 mai 2021, quelques semaines après la remise du rapport de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi (dite commission Duclert, du nom de son président) et avant la visite le 27 mai d’Emmanuel Macron au Rwanda. Membre de longue date de l’association Survie, par ailleurs directeur de recherches en physique, François Graner est l’auteur de deux ouvrages relatifs à l’action française au Rwanda avant, pendant et après le génocide des Tutsi, dont le dernier, co-écrit avec Raphaël Doridant, est paru en 2020 . À l’issue d’une procédure de plusieurs années, François Graner a également obtenu, en juin 2020 par une décision contentieuse du Conseil d’État, la levée d’une série de blocages l’empêchant d’accéder aux archives du président Mitterrand sur le Rwanda. Plutôt que de l’interroger, comme cela a été fait dans d’autres revues et d’autres contextes, sur la procédure qui lui a permis d’obtenir cette décision ou sur ses conclusions et celles de Survie quant au rôle de la France au Rwanda, nous avons souhaité revenir avec lui sur les sources mobilisées pour écrire cette histoire de la France au Rwanda. Cela a été aussi l'occasion de réfléchir aux différences et aux complémentarités entre recherche académique et recherche associative et, enfin, de commenter plus directement le périmètre du rapport Duclert.


Author(s):  
Caroline Williamson Sinalo

Le rapport Duclert a été publié en mars 2021 et reconnaît pour la première fois explicitement les implications françaises au Rwanda dans le cadre des violences commises lors du génocide des Tutsi en 1994. En analysant ce rapport dans une optique sexospécifique, cet article soutient qu’en dépit de son importance historique pour pointer les responsabilités françaises dans le génocide, il n’aborde pas de manière adéquate la question du genre. Les violences sexistes ont fait partie intégrante des violences génocidaires et, selon plusieurs témoignages de rescapées, des militaires français auraient joué un rôle direct dans la perpétration de ces crimes sexuels. Néanmoins, le rapport omet la question du genre dans ses descriptions des violences perpétrées par le régime extrémiste hutu. De plus, le rapport minimise le rôle direct supposé de militaires français dans les violences sexistes. Ce faisant, le rapport me paraît, en ne les évoquant pas ou seulement à la marge, perpétuer certaines formes de violences genrées constitutives du génocide des Tutsi.


Author(s):  
Camille Evrard ◽  
Muriel Gomez-Perez ◽  
Martin Mourre ◽  
Florent Piton ◽  
Nathaniel Powell ◽  
...  

Remis au président de la République le 26 mars 2021 et rendu public le même jour, le rapport de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, connu également sous le nom de « rapport Duclert » du nom du président de ladite commission, a fait l’objet de nombreux commentaires, dans la presse et les médias français, comme au Rwanda et au-delà... Lire la suite


Author(s):  
Boubacar Boris Diop
Keyword(s):  

Article disponible aussi en version WolofLe rapport de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi remis le 26 mars 2021 au président Emmanuel Macron n’est pas le premier à se pencher sur les responsabilités de la France. En décembre 1998, la mission Quilès publiait, après huit mois d’enquête, un volumineux document sur une éventuelle implication de Paris dans le génocide des Tutsi au Rwanda. Le choix des députés de s’en tenir à un simple travail d’information laissait présager d’une conclusion écrite à l’avance : ils invitaient les Rwandais à accepter d’être responsables de leur propre histoire, tout en égratignant au passage les Nations unies et, par petites allusions perfides, l’Amérique de Bill Clinton. De façon tout aussi prévisible, le rôle de Paris dans la tragédie était complètement nié. Tout juste reprochait-on au régime de François Mitterrand des erreurs d’appréciation dues à une trop grande proximité avec le régime corrompu, raciste et violent de Juvénal Habyarimana... Lire la suite


Author(s):  
Florent Piton
Keyword(s):  

Vingt-sept ans après le génocide des Tutsi du Rwanda, cet article revient sur certains des travaux en sciences sociales consacrés à cet évènement majeur de la fin du XXe siècle, afin d’en proposer un bilan historiographique. Sont notamment analysées les recherches consacrées aux décennies précédant le génocide, pour tenter d’inscrire celui-ci dans sa profondeur historique sans en faire l’aboutissement inexorable des évolutions sociales et politiques du pays depuis la période coloniale et les luttes politiques de l’indépendance. Sur l’évènement lui-même, l’article expose les différentes grilles de lecture qui en ont été proposées, entre celles qui insistent surtout sur son arrière-plan idéologique dans le cadre d’un racisme qui se traduit par de multiples pratiques de cruauté pendant les massacres, et celles qui pointent davantage les structures sociales et politiques qui conditionnent la mobilisation des groupes de tueurs.


Author(s):  
Marie-Eve Desrosiers

La commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, ou commission Duclert, s’est récemment penchée sur l’engagement de la France au Rwanda, en cherchant également à contribuer à la compréhension historique des processus menant au génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Le rapport qu’elle a produit propose toutefois une lecture problématique des événements au Rwanda au début de la décennie 1990. Cet article soutient que, faisant du génocide la clé de lecture du Rwanda, ce rapport filtre ce qui s’est passé au Rwanda à la seule lumière des violences génocidaires de 1994. Afin de démontrer ce « filtre génocide », le propos s’articule autour de deux illustrations tirées de l’interprétation que la commission Duclert fait du début de la guerre qui entame la période dite de radicalisation au Rwanda en octobre 1990. Il s’agit de la tendance à culpabiliser les autorités rwandaises à rebours, ainsi que d’une lecture « exceptionnaliste » faite des motivations (quasi ataviques) et des relations entre les acteurs de l’époque (nécessairement hors du commun) dès 1990. L’article conclut sur l’importance de comprendre l’histoire du génocide en revenant au contexte, et ainsi à la nuance et l’ambiguïté, des événements de 1990.


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