flore intestinale
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(FIVE YEARS 1)

2021 ◽  
Author(s):  
P. Piguet

L’intestin est un système complexe qui joue un rôle fondamental dans l’absorption et la distribution des nutriments nécessaires aux différents organes d’un organisme, comme par exemple le glucose pour le cerveau. Finement régulé par le système nerveux, le système digestif abrite également un acteur qui joue un rôle crucial : la flore intestinale — ancien terme désignant le « microbiote » — qui pèse autant que le cerveau lui-même. Comme le tractus gastrointestinal est également exposé à des risques d’invasion par des agents pathogènes, un quatrième intervenant joue un rôle clé : le système immunitaire. Ce dernier exerce une surveillance étroite du tractus gastro-intestinal et joue un rôle important dans les interactions entre l’intestin et le cerveau, pour le meilleur ou pour le pire…Qu’il s’agisse de l’intestin ou du cerveau, ces deux organes sont relativement isolés du reste du corps par des barrières dont le bon fonctionnement est vital, prémunissant l’organisme et sa commande centrale cérébrale de mécanismes infectieux qui pourraient lui être fatals. Et pourtant… Des voies les relient, qui participent au dialogue entre — mais aussi à la vulnérabilité de — ces différents protagonistes de différentes façons. Le paysage physiologique humain est donc un amalgame complexe de cellules humaines mais également de cellules bactériennes qui collaborent étroitement au contrôle de la santé humaine. Non seulement le microbiote est capable de digérer certains nutriments qui ne peuvent pas être dégradés par le tractus gastro-intestinal lui-même, mais un nombre croissant d’études scientifiques suggèrent un lien entre la fonction gastrointestinale et la fonction cérébrale — et par là même une association avec certaines maladies neurologiques et psychiatriques. Ainsi, on soupçonne que l’axe intestin–cerveau est impliqué dans un certain nombre de maladies psychiatriques ou neuro-immunes chez l’enfant et l’adulte. De plus, il a été suggéré que les troubles intestinaux constituent un « facteur de risque » pour le développement de troubles neurologiques. Enfin, et non des moindres, le stress régule la composition et l’activité de la flore intestinale, une propriété qui pourrait même affecter la santé psychiatrique à travers les générations. Le concept d’« axe intestin–cerveau » propose qu’il existe un dialogue constant entre l’intestin et le cerveau. Le microbiote peut aujourd’hui être considéré comme l’acteur majeur d’un écosystème au sein duquel la nature des échanges pourrait conditionner l’équilibre neurologique et psychiatrique de l’être humain.


OCL ◽  
2019 ◽  
Vol 26 ◽  
pp. 31 ◽  
Author(s):  
Cécile Bonhomme

La dénutrition touche 2 millions de personnes en France et a pour conséquence une augmentation des complications, des infections et du risque de mortalité ; en découle une qualité de vie fortement impactée, des capacités fonctionnelles diminuées et un risque de dépendance. Les compléments nutritionnels oraux (CNO), considérés comme des DADFMS, sont une des premières étapes de la re-nutrition, et restent une solution physiologique et non invasive à la dénutrition protéino-énergétique. Les CNO hypercaloriques et hyperprotéinés comblent le manque d’apport alimentaire, sans augmenter grandement les volumes d’aliments consommés. La formulation des CNO est encadrée par le règlement délégué (UE) 2016/128 sur les DADFMS. La HAS préconise que les CNO doivent apporter au moins 30 g de protéines et/ou 400 kcal par jour. A ce jour, de nombreux CNO sont proposés, afin de répondre aux besoins nutritionnels, aux textures adaptées et aux goûts des sujets dénutris. Selon la catégorie, les CNO contiennent des lipides, à hauteur de 26 à 42 % de l’AET et d’origines variées : colza, tournesol, lipides laitiers. Or, dans la prise en charge de la dénutrition, tous les lipides ne sont pas équivalents ; s’ils fournissent tous l’énergie indispensable, certains seraient impliqués dans la modulation de l’inflammation, d’autres dans l’équilibre de la flore intestinale ou des fonctions cognitives. Ils peuvent ainsi contribuer à l’efficacité des CNO dont le rôle majeur est l’amélioration du statut nutritionnel des patients afin qu’ils puissent être soignés plus efficacement.


2015 ◽  
Vol 55 (3) ◽  
pp. 238
Author(s):  
S. Addou ◽  
N. Benaoumer ◽  
A. Bessalah ◽  
F. Mezemaze ◽  
O. Kheroua
Keyword(s):  

2014 ◽  
Vol 72 (5) ◽  
pp. 325-329 ◽  
Author(s):  
P. Bourlioux ◽  
F. Megerlin ◽  
G. Corthier ◽  
J.-G. Gobert ◽  
M.-J. Butel
Keyword(s):  

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 13-14
Author(s):  
C. Kornreich
Keyword(s):  

La dépression est un phénomène très fréquent dans le monde occidental. Deux types de théories évolutionnistes peuvent être distinguées : 1 : les théories utilitaristes psychologiques pour lesquelles la dépression est une adaptation psycho-sociale qui ne remplit plus son rôle dans notre monde moderne ; 2 : les théories utilitaristes biologiques pour lesquelles la dépression accompagne notre lutte contre des agents pathogènes en vue de concentrer nos efforts sur cette lutte.1. Théories utilitaristes psychologiques [1,2] : la dépression pourrait être un signal utile pour amener l’individu atteint à réorienter ses buts de vie, afin d’économiser de l’énergie et des ressources allouées à des objectifs inatteignables. Elle pourrait aussi servir de signalisation sociale, soit en vue de diminuer une agression dans le cadre d’une compétition hiérarchique, en donnant une information d’absence de menace, soit en appuyant une demande d’aide par l’entourage. Les conditions de vie moderne pourraient expliquer pourquoi un mécanisme utile s’est transformé en pathologie chronique : impossibilité de réorienter ses investissements faute d’opportunité alternative, difficulté à quitter des milieux dans lesquels on occupe une place hiérarchique défavorable et rétrécissement des cercles sociaux qui font que l’appel à l’aide résonne dans le vide.2. Théories utilitaristes biologiques [3,4] : la dépression pourrait être utile pour réorienter les ressources de l’individu en vue de combattre une infection. Cependant, le stress psycho-social, l’obésité, le changement de diète, la diminution du temps de sommeil et l’isolement social pourraient avoir contribué à modifier l’équilibre de notre flore intestinale. La diminution de la coopération issue d’une co-évolution avec certains micro-organismes intestinaux (« les vieux amis ») serait responsable d’une activité inflammatoire chronique, indépendamment de toute lutte contre un agent infectieux pathogène, ce qui favoriserait les allergies, les maladies auto-immunitaires, la dépression et la fatigue chronique.


Option/Bio ◽  
2013 ◽  
Vol 24 (496) ◽  
pp. 16-17
Author(s):  
Rose-Marie Leblanc
Keyword(s):  

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